Un peu plat comme titre alors que "AU ROYAUME D'ALEXANDRE LE GRAND suivi en plus petit de la "Macédoine antique" ça claque ça fait tilt, une ambiguité voulue par les services du musée du Louvre pour attirer le chaland car dans cette exposition passionnante le roi Alexandre III brille quasiment par son absence. Un buste par ici, une statuette par là, quelques médailles et piécettes, c'est tout et pourtant le fantôme du plus grand des conquérants hante magnifiquement les lieux, autre ambiguité.
Il nous accueille dès l'entrée rayonnant déjà sur cette mosaïque, puis on découvre deux pièces maitresses : la couronne de feuilles de chêne en or découverte en 2008 attribuée au fils d'Alexandre et le splendide sarcophage aux deux époux sur un lit funéraire. Nous entrons dans les domaines des morts.
Que serait notre connaissance des civilisations antiques sans leurs rites funéraires, que de trésors disparus si les tombes des macédoniens comme celles des égyptiens, ne déroulaient devant nos yeux émerveillés le film de la vie des défunts.
Plus de 400 objets du plus courant, passoire, calice, cruche , ornement de lit de banquet, nous dévoilent le raffinement de la vie macédonienne, on est bien loin de l'image de peuple rustre de bergers montagnards véhiculée par les écris grecs.
L'histoire des conquêtes est sous-jacente, on observe ces cnémides épousant les formes de la jambe, des lances, des épées et ces masques où la feuille d'or protège le visage des officiers défunts. Stèle à la mémoire de Héphaistion le compagnon d'Alexandre mort à Babylone.
Et sur cette médaille datant de l'époque romaine.
Les trois heures passées à s'immerger dans ce monde antique ont été fabuleuses, le catalogue commandé dès mon retour me permet avec ces quelques photos choisies parmi les pièces que j'ai aimées de transmettre ici mon admiration pour cette civilisation qui nous a légué le sens du beau.
Eros et Psyché Nécropole de Pella
Coupe-canthare verre IVe siècle a.v. J.C. Tombe macédonienne
Médaillon buste d'Athéna coiffée de la tête de Méduse
IIe siècle a.v J.C
Terre cuite : le danseur imberbe.
"Il ne repose que sur la pointe des pieds, les mains tiennent des sortes de castagnettes,
Il est vêtu d'une jupe qui emportée par le mouvement dessine des plis prônoncés.
Le visage légèrement tournée exprime l'extase"