Ah bon vous partez quatre jours à Lucques, quelle drôle d'idée, d'abord c'est où Lucques... j'avais beau expliquer qu'il y avait de quoi satisfaire notre curiosité le scepticisme l'emportait souvent à part bien sur pour ceux qui connaissent la ville... pour les autres un petit plan. Oui c'est tout petit mais si plaisant si singulier et si quelques rues n'étaient pas autorisées aux voitures, on y retrouverait ce sentiment qui me plait tant à Venise : vivre dans un autre temps.
Un peu d'histoire, c'est à Lucques que fut signé en 56 av. J.C. la pronation du triumvirat entre César, Pompée, et Crassus. Au XIIIe siècle, la ville devint un important centre de commerce international grâce à la production locale de soies réputées, c'est à cette époque que furent construites maintes tours surmontées de chênes plantés au sommet. A la mort de Paolo Guilini, Seigneur de Lucques durant trente ans, la république fut proclamée, la ville vécue sous ce régime jusqu'à la main mise de Napoléon qui la transforme en principauté et l'offre à sa soeur Elisa. Un peu succinct mais on comprend mieux l'abondance des palais ! sans oublier les églises ...
Nous partons pour San Frediano, certainement celle qui m'a le plus impressionné.
Les fonds baptismaux du XIIe siècle, trois sculpteurs ont travaillé à cette oeuvre complexe grouillante de personnages. La vasque centrale représente les symboles des mois.
Moïse traversant la mer rouge
ces fonds furent démembrés a la fin du XVIIIe et reconstitués en 1952.
Chapelle des Trenta, Jacopo della Quercia.
Ne pas confondre le palais Guinigi et la villa du même propriétaire, il nous a fallut traverser toute la ville pour l'atteindre en profitant pour admirer la via dei fosse, une des plus belles de la ville.
Pas très souriant l'ancien propriétaire !
Echec antique
Christ avec des seins... pardon des saints.
Christ Berlinghieri XIIIe
Vierge à l'enfant Ugolino Lorenzetti
Marqueterie d'une porte de la villa
Madona al banbino 1495 Mateo Civilati
Madone à l'enfant entre St Etienne et St Jérôme Maestro del Tondo Lathrop
Martyre de San Bartolomé Pietro Paolini 163?. Très caravagesque !
Petit retour à la réalité, comme Bologne la ville est une agréable halte gourmande, on y trouve dans le meilleur sens du terme tout ce qu'il faut pour manger et boire car nous sommes là dans un superbe terroir viticole ou le sangiovese règne en maître. Si nos diners étaient frugaux le soir sur notre terrasse nous avons découvert dans les trattorias quelques plats savoureux au sommet desquels je place le risotto au parmesan et à la réduction de chianti de chez Giglio. Quant au dessert c'est à la chocolaterie Caniparoli qu'il faut aller chercher cette petite merveille ans oublier d'y faire provision de truffes et fours secs à la pistache. Ceci dit ne pas oublier la pizza rapportée le premier soir à "la maison"...
En forme pour visiter le palais Mansi surtout intéressant pour ces tapisseries en l'absence de la pièce maitresse : le portrait du jeune homme de Pontormo.
On repart à pied bien que...
Ou alors...
A suivre...