Un peu surprenant comme prescription : "marchez une bonne heure tous les jours et vous verrez que tout ira mieux" C'était, il y a quelques semaines, la recommandation d'un médecin ostéopathe consulté pour une ribambelle de douleurs, pieds qui se nickellent, genoux qui grincent, hanches qui coincent et mental descendu au niveau des orteils bref, moral et physique allant de pair j'ai traversé immobile cette fin de printemps. J'ai donc ressorti des cartons les vieilles NB 991 chères à Steeve Jobs il faut l'avouer, sans grandes convictions, puis pris au jeu les vingt minutes du premier jour passèrent à quarante le lendemain puis à soixante... minutes sur nos petites routes de campagne.
Le parcours modérément vallonné offre une belle variété de paysages, sous-bois tigrés de lumière remplis de chants d'oiseaux où de curieux vestiges semblent figer le temps. J'y respire l'humus et la promesse des futurs champignons.
Puis le soleil quand il veut bien, illumine les champs de tournesols, coulée de cadmium qui précède celles d'or que donneront ces vignes au garde-à-vous, alignées pour la parade des prochaines vendanges.
Puis à nouveau l'ombre des bois propice aux bruyères
C'est un parcours pour solitaire, peu d'habitations mais qui s'inscrivent parfaitement dans ce paysage si harmonieux.
Et si une petite faim se fait sentir les mures me font les yeux noirs et doux !
Les premières sorties furent très ludiques, le nez au vent, humant les foins coupés, l'oreille attentive aux chants des oiseaux, l'oeil aux aguets s'émerveillant au passage de chevreuils... puis on regarde la montre, on charge un coach sur l'iphone... et la promenade devient de plus en plus sportive mais je la recommence chaque jour de bon coeur. N'était-ce pas le but ?