21 avril 2015

Le baume de Venise

En fait il suffit de voir a travers le hublot cette étendue aqueuse à la couleur indécise, ni tout a fait terre ni tous a fait mer, il suffit de scruter l'horizon et voir grandir cette ligne lointaine qui se hérisse de campaniles, de prendre le vaporetto, descendre à San Toma, contourner l'église, emprunter la calle del traghetto, trouver la porte, monter au premier étage et avant même d'avoir inventorier tous les attraits de cet appartement, ouvrir la fenêtre et du balcon humer l'air de Venise. Alors comme par enchantement les bleus de l'âme et du corps s'en vont au fil de l'eau. Une semaine de reflets, de couleurs, de saveurs, de bonheurs, une semaine qu'il eut été impensable de ne pas partager, alors foin de l'éclipse, Venise est le meilleur des élixir  que je veux faire consommer sans la moindre modération.







1 commentaire:

  1. "les amoureux de Peynet".
    Quelle belle offrande, pour nous les amoureux de la Sérénissime. l'air de Venise est si particulier...
    Baci affetuosi
    MAmina de Sclos

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