Aux rares repas de famille mon père et surtout mon oncle évoquaient la personnalité de Léonarde. On disait qu'elle était une forte femme, il ne s'agissait pas de mensurations car il parait qu'elle était maigre au teint mat mais du caractère...très affirmé ! Elle eu donc 7 enfants Marie, Guillaume, Zélie, Firmin, Louise, Jean et julie. La vie été mouvementée à l'auberge des trois marchands et tout et tous devaient marcher à la baguette de Léonarde elle avait l'oeil à tout et s'occupait particulièrement de la cuisine. On raconte qu'elle avait accouché au milieu d'un service du déjeuner et repris sa place aux fourneaux pour le service du soir. Pas étonnant qu'après 9 ans de bons et loyaux services, Firmin rendit l'âme le 4 janvier 1864.
Son décès fut déclaré à l'état civil par le voisin d'en face, un certain sieur Maurice que Léonarde épousera le 6 février 1865, suivi, je suppose, quelques mois plus tard par la naissance de Charles-Pierre encore que ma cousine Annette émette l'hypothèse d'un Charles et d'un Pierre . A ce stade on est plus à un près !! Ce n'était cependant pas l'avis des enfants Maury qui prirent la défense posthume de Firmin. On évoque alors des roues de charrette mal fixées, des chevaux qui s'emballent.....
Les enfants, bien sur, aidaient leurs parents dans les tâches hôtelières et principalement les deux ainés Marie qu'on appelait Anne ( ah cette manie du prénom d'usage ça complique les recherches généalogiques) et Guillaume mon arrière grand-père. Marie-Anne savait lire et écrire contrairement à Léonarde, heureusement la comptabilité était plus simple que de nos jours, elle devait être assez jolie et tenait de sa mère un caractère certain ; il arriva ce qui devait arriver, elle tomba amoureuse d'un client Firmin (encore un) Mailhes il était colporteur et descendait avec carriole et cheval de son Auvergne natale pour vendre au porte à porte toiles de coton ou de métis pièces de linon, baptiste et tout autre production drapière. Les amoureux songeaient au mariage mais Marie-Anne avais juste 16 ans et cet épisode se passant durant le veuvage de Léonarde il fallait son autorisation qu'elle refusa bien sur . Que faire, pour Marie-Anne vraie fille Maury, pas question de céder elle laissa passer quelques jours puis présenta à sa mère un papier au milieu du courrier de l'hôtel et Léonarde signa...le consentement . Le mariage eut lieu en secret puis vint le jour du retour en Auvergne il fallut bien avouer, ce qu'elle fit ; Léonarde ne dit mots, elle partit à la lingerie prit deux draps et une douzaine de serviettes y ajouta une miche de pain prise à la cuisine donna le tout à sa fille et lui montra la porte.
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