Dans le désir de revoir Florence il y avait sous-jacent celui de se confronter aux oeuvres de Michel-Ange, de revoir celles de Fra Angelico et de découvrir Masacio et la chapelle Brancacci. Ce premier après-mid devait être consacré à la visite du musée de l'Académie où nous avions réservé pour 14h, juste le temps d'un bon plat de pasta au restaurant éponyme et nous avons snobé la longue file d'attente pour nous retrouver devant cette merveille. Même impression que devant la piéta de Rome, ce buste est vivant , il observe, il va déplier le bras prendre la fronde... j'ai pris l'appareil et j'ai tiré... à maintes reprises... de face et de côté on comprend la prouesse, l'étroitesse du bloc de marbre, c'est tout le triomphe de la jeunesse de Florence et des idéaux de la Renaissance qui est là.
Mais avant il y a les esclaves, à la juvénile assurance du David sorti victorieux de la masse de marbre il y a ces prisonniers de la matière dont l'inefficace puissance est encore plus émouvante. Cette tête douloureuse dans la vieillesse et la souffrance, n'est-ce pas Michel-Ange avec tous ses doutes et ses désespoirs.
Quelques jours plus tard j'ai découvert la piéta, la tête de Nicodème ressemble étrangement à cet esclave, là aussi on ne peut s'empêcher de comparer avec la piéta de Rome, entre ces deux oeuvres toute une vie douloureuse est passée.
C'est fou le pouvoir d'attraction que suscite chez moi le David, je suis chaque fois transporté quand je le vois! Est-ce que, fidèle à vos habitudes, vous avez aussi photographié les visiteurs en pince devant lui??? Je ne vous cache pas que ça m'intéresserait de voir aussi cela!
RépondreSupprimerJ'ai déjà eu beaucoup de mal pour déjouer la surveillance de trois cerbères pour m'accaparer le David ! Pas de photos des visiteurs, il y avait beaucoup mieux à voir !
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