12 octobre 2009

Alfred Maury

Des trois enfants de Guillaume et Jeanne seul Alfred s'intéressa à la cuisine. Ernest et René quitteront Bergerac pour suivre des carrières commerciales sur Paris. Ernest se maria et eut trois enfants: Jean Lucienne et Pierre. Son suicide fait partie de ces non-dits qui recouvrent d'un voile pudique les tragédies familiales, jamais évoqué, découvert par hasard, ensuite, le lien familial a été rompu. Pour quelles raisons ?
Le souvenir de mon grand-oncle René est lié à un bruit, un cliquetis, un grincement suivi d'un pas pesant et difficile : grand  invalide de la guerre de 14 il ne pouvait se déplacer que grâce à un appareillage des deux jambes et le soutien de deux cannes. Je le revois très bien, petit homme tout rond, dans sa maison de Morsang sur Orge avec sa femme Fernande il m'avait offert des tubes en carton emplis de produit à bulles de savon...venant des  U.S.A . J'avais quel âge ? Images contrastée de la légèreté des bulles irisées et de la pesanteur  du vieil homme... j'ai aussi le vague souvenir de son arrivé à Bergerac, des années avant, au volant de sa voiture spécialement équipée avec frein, embrayage et accélérateur à la main.
Alfred va donc travailler avec son père, Alfred ! il faudrait un livre pour l'évoquer et un deuxième pour ses recettes. Pour le moment, voyons juste la chronologie, il s'est marié le 28 avril 1903.  L'élue de son coeur Marie appelée Emma était une des trois filles Goulard famille de  boulangers et meuniers de Gala, quartier périphérique de Bergerac. Gala, c'est surtout pour moi la maison des vacances, Alfred y décèdera le 3 octobre 1943 ; entre temps quelle vie ! Ils ont deux enfants une fille Andrée et cinq ans plus tard un fils Roger, mon père né ... date devenue plus tard mémorable le 11 septembre 1909. A la mort de son père il a  37 ans,  une belle connaissance de son métier, non seulement hôtelier restaurateur il est aussi traiteur et déjà très connu dans la région. Son épouse, comme beaucoup de femmes de commerçant, le seconde aidée  et conseillée par sa belle-mère.
Puis vint la guerre. J'ai peu de photos de mon grand-père, un jour, mais pour qu'elle raison,  ma grand-mère rassembla tous les albums les emporta au fond du jardin et y mis le feu ! Voici deux rescapées trouvées à d'autre sources. Alfred est au milieu du groupe une serviette sur la jambe. L'autre doit dater de son service militaire.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire