De tristes évènements vont marquer la fin des années trente. Si chacun s'inquiète de la situation de l'Europe, si les bruits de bottes sont de plus en plus perceptibles, trois décès vont, pour longtemps, sonner le glas des bonheurs perdus.
Le treize février 1934 Marguerite Guichard meurt de tuberculose, elle vient juste d'avoir 26 ans.
En 1938, Andrée Godard, ma tante, succombe à la même maladie. Elle à peine plus de trente ans.
Ces disparitions sont cruelles, mais celle qui m'a le plus impressionné dès mon enfance, concerne Renée Luc, la fille unique de ma grand-tante, emportée en quelques jours à l'age de 18 ans . Ce couple, à jamais marqué par cette tragédie, s'est cloitré dans la douleur. Refusant d'assister à tous les évènements familiaux, ils mirent en viager tous leurs biens, et firent bâtir une nouvelle maison ou la chambre de leur fille reconstituée devint un véritable musée
En haut à gauche Renée Luc et Andrée Godard à Gala au milieu Andrée
à droite Marguerite Guichard en bas Renée Luc
Ces photos, ont tapissé les murs de mon enfance, présentes dans toutes les maisons, parfois dans chaque pièce, elles m'ont peut-être appris à vivre inconsciemment avec le passé. Ce jour du 28 octobre 1939 j'arrivais dans un monde où les morts étaient bien présents.
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