14 mai 2011

Etrange

Etrange cette panne de blogger, puis le retour des billets mais dans un ordre différent...
Etrange aussi ce qui est advenu à certains citrons, rien à voir pourtant avec les cédrats main de bouddha...
Etranges encore ces orchidées sauvages...
Etrange toujours la coquille de cet escargot... modèle décapotable ?
Etrange enfin un tel blase même au pays de Cyrano.






12 mai 2011

Vous avez dit ART ?

Mardi fut une journée bordelaise, une fois par mois nous assistons à un  cours d'histoire de l'art précédé ce jour là d'une visite de l'exposition LE CHATEAU au CAPC. 
 Un château !  C’est souvent comme cela que les enfants perçoivent le CAPC, le musée d’art contemporain logé dans un ancien entrepôt portuaire monumental, construit au début du XIXe siècle à Bordeaux. Cet entrepôt, traversé d’escaliers en pierre et de couloirs voûtés fonctionne à leurs yeux comme une forteresse labyrinthique et aveugle.
De cette observation découle l’idée du nouvel accrochage de la collection : un déploiement d’œuvres de la collection du musée, conçu comme un rite d’initiation qui aborde les questions liées à l’apprentissage.
Me voilà une fois de plus confronté à "l'art contemporain" des musées et à de grandes interrogations : suis-je inapte à ce rite d'initiation ? Je n'ai jamais accroché au porte-bouteilles de Duchamp et je n'accepte pas son axiome que l'idée puisse prévaloir sur la création. 
Exposer un matelas en bois sous prétexte qu'on peut dormir comme une souche relève, me semble-t-il plus de la plaisanterie potache que de l'oeuvre d'art, encore y a-t-il une certaine forme de savoir faire artisanal, mais que dire de Adornos lustres et bétonneuse ou du nain de jardin transformé en veilleuse, peut-être citer Lautréamont : "c'est beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie."Les enfants d'un groupe scolaire qui nous précédait étaient aussi pensifs, l'un deux a dit à son voisin : "tu es sur que c'est de l'art ?" j'ai aimé la réponse : "non c'est du jardinage"

Laurent le Deunff 2009
Présence Panchounette 1987 "Adornos"


La tour de Babil 1985

Interrogations 
Christian Boltanski

Inventaire photographique des objets ayant appartenu au jeune  homme d'Oxford 1973

Van der Beek  Newspapers ruins 2008

Heimo Zobernig Le drap 2000
 à mon avis l'oeuvre qui dans cette exposition méritait le qualificatif d'artistique  par l'utilisation des nouvelles technologies.


 


Après tout pourquoi ne pas aussi faire mon entrée dans un musée ? j'ai donc créé une oeuvre d'art... intitulée...  ?


En conclusion voici un extrait de la critique du livre de Jean CLAIR :" l'hiver de la culture"parue dans les Echos :
Mais ce qui hérisse le plus Jean Clair, ce sont les dérives de l'art contemporain, transformant les musées en « décharges ». « Exhibition du corps, désacralisation [...], mutilations et automutilations, fascination pour le sang et les humeurs corporelles, et jusqu'aux excréments. » Ce critique féroce de l'esthétique contemporaine tacle au passage le Louvre et Versailles. « Ces lieux de mémoire [...] tentèrent de suivre une cure de rajeunissement en imposant, contre tout bon sens, l'idée que les créations les plus choquantes, les plus immondes, les plus idiotes souvent de l'art d'aujourd'hui, s'inscrivaient, sous la griffe distinctive d'art contemporain, dans l'histoire des chefs-d'oeuvre d'autrefois. »
Versailles corrompue

Il démonte les mécanismes mis en place pour propulser un artiste sur le devant de la scène. Le marché de l'art, autrefois réglé par un jeu subtil de connaisseurs et de directeurs de galerie, est de nos jours « un mécanisme de haute spéculation financière entre deux ou trois maisons de vente et un petit public de nouveaux riches ». Jeff Koons n'est ainsi qu'un trader dont la consécration est venue par Versailles. « Des galeries et des intérêts privés financent une opération dont une institution publique comme Versailles semble garantir le sérieux, on gage des émissions éphémères à haut risque sur une encaisse or qui s'appelle le patrimoine national. »

11 mai 2011

Médaillé...


Le "Stylish Blogger Award" et ses règles:

1) remercier la personne qui vous l'a donné ;

2) afficher le logo sur son blog ;

3) dire sept choses sur soi :


Merci Martine pour cette récompense, Martine dont la gentillesse et la sollicitude dans des passages un peu abrupts m'a donné l'envie de ranimer un blog laissé en déshérence.
Pour les sept choses sur moi c'est joker je laisse le lecteur libre d'imaginer.
Comme il faut transmettre j'aimerai l'adresser à  MARTY pour ses merveilleuses photos   à G.F. infatigable  pugiliste es musique baroque, à http://richardmoisan.blogspot.com/ pour son humour. J'arrête là car tous mes blogs amis le méritent.

8 mai 2011

Histoire de papillons.

Nous sommes dans les années 80, je reçois un appel du comité départemental du tourisme me demandant si je peux recevoir un groupe de touristes anglais, rien d'extraordinaire, nous travaillons beaucoup avec les agences britanniques, oui mais ce groupe a une petite particularité, il vient séjourner en Périgord à la recherche de papillons bleus. C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de Dennis Furnell écrivain, chroniqueur à la BBC, venu observer ce fameux papillon bleu disparu des prairies anglaises et encore présent dans notre région.
Il s'agit du Lysandra Bellargus connu outre manche sous le nom beaucoup plus poétique d'Adonis Blue.  
J'avais remarqué ce papillon bleu qui colonise notre verger dès le mois de juin,  cette année il est déjà là, le voici.



Il affectionne les prairies à sol calcaire et semble déguster en priorité ces fleurs jaunes qui mettent si bien en valeur sa couleur bleue


Posé les ailes fermées il ne laisse pas deviner la beauté de ce bleu irisé.


Il a été réintroduit en Angleterre dans la région des Cotswolds si chère à mon coeur !


La femelle est beaucoup plus discrète.... le bleu est réservé aux mâles !


Le vol de l'Adonis blue est très particulier, il fait du rase motte rarement à plus de 30cm du sol, il ne s'aventure jamais dans les arbustes. Sa disparition des prairies anglaises serait due à l'éradication   des lapins lors de l'épidémie de myxomatose : ceux-ci ne faisant plus office de tondeuse le papillon ne pouvait plus atteindre sa nourriture les herbes étant trop hautes.