28 août 2010

VARIATIONS

PETIT TOUR SUR LA PLAGE

C'était comment une plage de l'atlantique en août 1934 ou septembre 1935 ? On pouvait y faire du vélo, pécher la crevette ou jouer au croquet et bien sur déguster les huitres de Marenne , les meilleures précise l'affiche du troquet.
Voici une série de photos prises sans doute à Saint Georges de Didonne près de Royan, ma mère y passait ses vacances avec son frère et la famille de sa belle-soeur.


De gauche à droite, ma tante, ma mère, mon oncle René, Mme  Déjean, son fils, son époux, leur cousin.

27 août 2010

FRAGILE

P.S.

Une précision, il est démobilisé à Bergerac le 25 octobre 1940 et "a perçu  la somme de deux cents francs a valoir sur le montant de la prime de démobilisation, quant au solde il l'aura trois jours plus tard le 28 octobre 1940 pour fêter ma première année amusant non !!!!


En 1945 mon père fut rappelé sous les drapeaux le 5 avril et démobilisé le 27juillet après avoir été réformé.
Dans mes plus vieux souvenirs d'enfance, figure l'image d'une belle journée d'été où assis devant la porte de  l'hôtel, je guettais le retour de mon père.  Je revois sa silhouette sur le boulevard, en direction de la gare, c'était le 26 juillet 1945 il y a 65 ans.

1939/1940

L'hiver est très froid, l'armée est inactive, les hommes s'ennuient ou sont ils soulagés, rien ne se passe, on doit jouer aux cartes pour passer le temps ou faire des photos. On fait aussi connaissance avec les gens du pays qui vous invitent à partager leur repas. C'est ainsi que mon Père connut la famille Manier habitant à Hesdin-Marconne. 



Il arriva chez eux un dimanche dans un tel état de faiblesse qu'ils l'obligèrent à s'aliter, la fièvre dépassant les 40° ils prévinrent le Dr Broustet qui accepta de le laisser à leur domicile jusqu'à son rétablissement. Cela dura plus d'une semaine et mon père considéra toujours que cette famille lui avait sauvé la vie. Il garda jusqu'à la fin de sa vie un contact épistolaire avec Mme Manier puis avec ses enfants qui vinrent le voir à deux reprises à Bergerac et mon fils Frédéric rendit visite à Michel Manier lors d'un tournage dans la région de Lille qui ne manqua pas de lui raconter le séjour de son grand-père notamment  qu'une nuit, ayant tellement transpiré, il avait fallu  changer le matelas.

La famille Manier et mon père

Et pendant ce temps j'avais bien chaud dans les bras de ma mère, une fois n'est pas coutume la photo est datée "fin décembre 1939...

pour les cheveux je suis revenu au point de départ !
Le 1er avril 1940 il est nommé caporal chef, mais où est il et que fait il car l'armée allemande avance à travers la Belgique, comme une grande partie de l'armée française de la région il se replie vraisemblablement sur Dunkerque où il est blessé le 2 juin 1940.  La vie  se joue  à quelques centimètres, il n'a que l'oeil gauche de bon et un éclat d'obus touche la pommette gauche, et surtout il y a cet éclat dans la cage thoracique près du mamelon gauche  qui s'encastrera à un centimètre du coeur, sur les conseils du Dr Broustet il ne sera jamais enlevé.
Le 30 aout il est au nouvel hôpital  d'Amiens. Le 21 octobre il est libéré par l'autorité allemande, démobilisé le 25 octobre "il se retire à Bergerac". La campagne militaire est terminée mais la guerre n'est pas finie.





La famille est enfin réunie et je suis très fier d'être dans les bras de mon père


.

MON PERE A LA GUERRE

Ce n'est pas drôle de naître pendant la drôle de guerre, mon Père étant au front, je ne l'ai vu qu'au bout de quelques jours. J'ai eu beaucoup de mal, jusqu'à présent, à trouver la chronologie de son activité militaire. Pour l'essentiel, je savais qu'il avait fait son service comme infirmier puis avait été mobilisé, toujours dans le service de santé  dans le Pas de Calais, blessé,  puis libéré. Mais la découverte, dans une vieille boite de bas Le Bourget, de son livret militaire me permet d'être beaucoup plus précis.
 Passons sur le service militaire qui débute en octobre 1930, qu'il termine avec le grade de caporal fin 1931 et venons en à cette pas si drôle de guerre. Le service de santé s'explique par la déficience oculaire de l'oeil droit qui n'avait que 1/15eme d'acuité visuelle.
Il a donc été mobilisé le 6 septembre 1939 à la 18eme région militaire celle de  Bordeaux et affecté à l'hôpital complémentaire 317. Cet hôpital est dirigé par le professeur  Pierre Broustet, grand patron et fondateur de la cardiologie bordelaise. Mais ou était cet hôpital? Vraisemblablement  dans le Pas-de-Calais, il y retrouve un chirurgien de Bergerac le Dr Rousseau. Il est responsable de la cantine et fait cuire les pommes de terre avec la peau..."on mettra plus de temps à les manger et elles réchaufferont les doigts des soldats" ! C'est l'anecdote que m'a raconté son fils Bertrand notre médecin connu depuis  le  collège.
Le livret précise qu'une permission exceptionnelle à été accordée du 1er au 8 novembre 1939, une semaine pour venir voir son fils péniblement arrivé dans ce monde en guerre, c'est peu. J'imagine ses pensées ce 6 septembre, l'inquiétude, la tristesse, que va-t-il se passer dans ces prochaines semaines, cet enfant qui sera-t-il ? et sa mère, est-ce que tout se passera bien ? Le 8 novembre l'inquiétude est la même les cause différentes, l'enfant est là, c'est un garçon, il va bien et sa mère reprend des forces bien qu'elle ne puisse pas le nourrir, mais lui vers quoi va-t-il, cette guerre quand se terminera-t-elle?


25 août 2010

Exorcisme

Le temps passe et ce blog piétine, pas un texte sur l'histoire de la famille depuis dix mois. C'est bien sûr du travail, il faut rechercher les photos, écrire le texte se souvenir, non se souvenir c'est toujours là. En fait une petite chose bloque, tous les jours présente bien qu'extirpée depuis début novembre un petit truc qui poussait dans l'intestin enlevé vite fait bien fait par un super chirurgien sympa au possible : Tristan Wagner comment après cela ne pas être tranquille, il connait la musique (facile). Tout va bien, on surveille l'absent tous les trimestres. Mais tout cela change un peu la vie, on a l'impression de faire du rab...et comme je suis très gourmand  c'est avec grand plaisir que j'en reprends encore un peu, un peu beaucoup même.
 Depuis des mois la question m'obsède, faut-il ou pas ? cette chose dénommée tumeur cancéreuse, peut-on la mettre sur ce blog? et si elle y est, ça confirme qu'après tout elle fait partie des souvenirs,  et puis je vais la mettre en taille réduite !! les couleurs sont belles non ? Alors, au milieu de toutes c'est fleurs merveilleuses qui fleurissent sur ces pages, on dira que c'est la fleur du mal et juré il n'y en aura pas d'autre. Allez on ne va pas en faire un film.....laissons ça à Blier.


Et maintenant c'est promis j'ouvre à nouveau l'album photo familial, on fait un grand retour dans le passé !!

Oui c'est une heureuse idée...comme cela par exemple...