19 septembre 2015

Lucca (suite)

Ah bon vous partez quatre jours à Lucques, quelle drôle d'idée, d'abord c'est où Lucques... j'avais beau expliquer qu'il y avait de quoi satisfaire notre curiosité le scepticisme l'emportait souvent à part bien sur pour ceux qui connaissent la ville... pour les autres un petit plan. Oui c'est tout petit mais si plaisant si singulier et si quelques rues n'étaient pas autorisées aux voitures, on y retrouverait ce sentiment qui me plait tant à Venise : vivre dans un autre temps.



Un peu d'histoire, c'est à Lucques que fut signé en 56 av. J.C. la pronation du triumvirat  entre César, Pompée, et Crassus. Au XIIIe siècle, la ville devint un important centre de commerce international grâce à la production locale de soies réputées, c'est à cette époque que furent construites maintes tours surmontées de chênes plantés au sommet. A la mort de Paolo Guilini, Seigneur de Lucques durant trente ans, la république fut proclamée, la ville vécue sous ce régime jusqu'à la main mise de Napoléon qui la transforme en principauté et l'offre à sa soeur Elisa. Un peu succinct mais on comprend mieux l'abondance des palais ! sans oublier les églises ... 
Nous partons pour San Frediano, certainement celle qui m'a le plus impressionné.





Les fonds baptismaux du XIIe siècle, trois sculpteurs ont travaillé à cette oeuvre complexe grouillante de personnages. La vasque centrale représente les symboles des mois.
 Moïse traversant la mer rouge

ces fonds furent démembrés a la fin du XVIIIe et reconstitués en 1952.
Chapelle des Trenta, Jacopo della Quercia.


Chapelle de San Agostino, fresques de Amico Aspertani, Vasari les considéra comme l'un des plus beaux ouvrages de ce peintre bolonais qu'il qualifiait "d'homme capricieux à la cervelle bizarre".


 A quelques rues  le palais Pfanner et ses jardins créés au XVIIIe siècle par Filippo Juvarra. C'est parti pour un tour de jardins à l'italienne!



 Pas très italiens ces bambous...


Ne pas confondre le palais Guinigi et la villa du même propriétaire, il nous a fallut traverser toute la ville pour l'atteindre en profitant pour admirer la via dei fosse, une des plus belles de la ville.



La villa sert d'écrin au musée national, un petit tour ?

 Pas très souriant l'ancien propriétaire !
 Echec antique
Christ avec des seins... pardon des saints.
 Christ Berlinghieri XIIIe
 Vierge à l'enfant Ugolino Lorenzetti
 Marqueterie d'une porte de la villa
Madona al banbino 1495 Mateo Civilati
Madone à l'enfant entre St Etienne et St Jérôme  Maestro del Tondo Lathrop

Martyre de San Bartolomé Pietro Paolini 163?. Très caravagesque !
Petit retour à la réalité, comme Bologne la ville est une agréable halte gourmande,  on y trouve dans le meilleur sens du terme tout ce qu'il faut pour manger et boire car nous sommes là dans un superbe terroir viticole ou le sangiovese règne en maître. Si nos diners étaient frugaux le soir sur notre terrasse nous avons découvert dans les trattorias quelques plats savoureux au sommet desquels je place le risotto au parmesan et à la réduction de chianti de chez Giglio. Quant au  dessert  c'est à la chocolaterie Caniparoli qu'il faut aller chercher cette petite merveille ans oublier d'y faire provision de truffes et fours secs à la pistache. Ceci dit ne pas oublier la pizza rapportée le premier soir à "la maison"...





En forme pour visiter le palais Mansi surtout intéressant pour ces tapisseries en l'absence de la pièce maitresse : le portrait du jeune homme de Pontormo.



On repart à pied bien que...
 Ou alors...

A  suivre...




18 septembre 2015

Près des remparts de Lucca.

Bien des voyages commencent ainsi mais ce spectacle des nuages pour beaucoup banal me fascine toujours.

Puis on traverse les nuages comme un retour à la réalité, aujourd'hui elle s'appellera Pise mais ce ne sera qu'une brève étape et très vite nous gagnerons Lucques. Une arrivée tardive où le charme et la douceur du nid nous séduiront, la nuit sera douce suivie d'un réveil en musique.



Car nous avons Boccherini pour voisin, du moins le conservatoire ! avec en fond sonore les répétions des master-classes de septembre.
La star de Lucques : la tour Guinigi avec à son sommet à plus de 40 mètres et son petit jardin planté de chênes rouvre, on l'admirera d'en bas... ainsi que la belle façade de briques.





Nos urbanistes devraient reprendre l'idée de ces bancs le long des palais !

La place de l'amphithéâtre, elle en reprend le tracé car cet ensemble  de maisons a été bâti sur ses fondations. En 1830 l'architecte Lorenzo Nottolini lui donne son aspect actuel en démolissant les constructions existantes dans l'arène et en uniformisant les rez-de-chaussée tout en prenant soin de conserver l'extrême variété des édifices.


La ville protégée par des remparts des XIIIe et XVIe siècle  a gardé le charme du passé : rues sans trottoirs, évacuation des eaux centrale, dallage de pierres.





Ils n'ont jamais servi  contre une quelconque invasion mais ils sauvèrent Lucques en 1812 d'une crue qui aurait pu balayer la ville entière. Par contre n'auraient-ils pas un effet contraire devant l'afflux des touristes ? 
Au sommet une magnifique promenade de plus de 4 km permet de faire le tour de la ville, c'est le parcours  privilégié des cyclistes et des joggers.





L'ai-je bien montée... la côte la côte...


Entrons dans la ville par la porte de l'Annunziata, devant nous la via Santa Croce qui suit le tracé d'une des deux voies principales de l'époque romaine. Elle nous amène à la place San Michele l 'ancien forum romain et son église éponyme.






Avant d'entrer un petit tour de la place, maisons médiévales et Palazzo Prétorio du XVe siècle





On y croise parfois des personnages curieusement habillés !
L'interieur de San Michèle surprend par sa pénombre mais elle met superbement en valeur ce   tableau de Filippino Lippi.




A suivre...