10 octobre 2009

Venise années 50

En cherchant des photos pour illustrer l'histoire de la famille, je suis tombé sur ces trois, prises lors de mon premier voyage à Venise. Ce devait être dans les années 52 ou 53... en juillet...  la place Saint Marc était vide... un rêve impossible aujourd'hui.  Mille excuses pour la qualité des clichés !

7 octobre 2009

Londres suite

Allons donc à London

Fin novembre 2008 profitant de la ligne aérienne Bergerac-Stansted nous avons fait une escapade à Londres avec nos amis Marie et Michel . Ah Marie et  Michel, un couple que nous avons connu à Munich lors d'un voyage d'une association culturelle de Bordeaux, nous avons ensuite partagé le bonheur du voyage à Venise, Marie et Michel sont l'amitié personnifiée, toujours à l'écoute des autres, cherchant sans cesse ce qui peut  faire plaisir, toujours prêts à vous aider, heureux de vos joies, tristes de vos peines,c'est un bonheur rare de les  connaître.
J'aime Londres il s'en dégage une magie différente de celle de Venise bien sur mais aussi puissante. Londres est un puzzle de villages un kaléidoscope de paysages. Le programme  que nous avions concocté prévoyait trois expos : Françis Bacon, splendeur de la cruauté et de la sensualité, Rotko que je n'ai pas aimé et Babylone, décevante. Il s'est agrémenté de promenades dans Mayfair et de dégustations de cuisine Indienne .

P.S. Je laisse Michel  illustrer cet article !

Corse 2008




6 octobre 2009

5 octobre 2009

Jeanne

Voici Jeanne mon arrière grand-mère, elle avait des yeux gris verts et de beaux cheveux frisés,  après son mariage le jeune ménage s'installe à Bordeaux mais je ne sais rien de cette période ils auront trois garçons Alfred mon grand père né à Bordeaux le 16 mai 1875 puis Ernest et René.
Mais nous avons laissé les filles de Léonarde, il reste pourtant quelques histoires à raconter qui en disent long sur leur caractère.
Zélie devint Madame Chaudouet, Louise épousa Mr Pinardel bijoutier à Bergerac, les disputes du couple étaient légendaires bien qu'en public ce soit l'amour parfait, aussi après les repas de famille les frères et soeur faisaient semblant de partir puis revenaient s'agglutiner derrière  la porte d'entrée pour se délecter des invectives de leurs hôtes.
Zélie était une langue de vipère, très malade, elle reçoit la visite de sa soeur qui avec des mots aimables tente de la réconforter , recroquevillée dans son lit elle ne semble pas entendre puis se redressant un peu elle lui dit "louise  tu as mangé du miel aujourd'hui ?"
Une autre fois, rencontrant en ville sa soeur Julie portant un chapeau à voilette elle l'embrasse du bout des lèvres tout en lui disant "tu as mis ton moural aujourd'hui?" Le moural c'était ce linge grossier que l'on mettait devant les yeux des boeufs  pendant le labour pour les protéger des mouches. L'amabilité même cette Zélie.

Guillaume

Encore un avec un caractère de cochon ! Dans ses vieux jours, perclus de rhumatismes, il passait son temps dans un fauteuil près de la cheminée, un jour une cliente vint prendre pension, en plus des bagages elle avait un singe qui bien sur mettait de l'animation dans la salle à manger surtout quand  Guillaume, immobile dans son fauteuil, le laissait approcher et d'un geste encore agile passait sa canne autour de sa queue et l'expédiait dans les braises de la cheminée. Les cris de la pauvre bête alertèrent la propriétaire de l'animal qui demanda à Guillaume ce qui s'était passé Oh  madame je dormais vous savez répondit-il.
Guillaume travailla en cuisine avec sa mère et on comprend très vite que les disputes l'emportèrent sur les calins, denrée sans doute aussi  rare dans cette cuisine que la truffe de nos jours, il partit donc et l'on retrouve sa trace au buffet de la gare d' Hendaye  Cette gare était très importante à cette époque ou les grands voyages se faisaient  principalement par train, Hendaye était gare internationale et le voyageur qui allait en Espagne ou au Portugal devait changer de train en raison de la différence d'écartement des voies. J'imagine le va et  vient des voyageurs, robes à crinolines, chapeaux haut de forme, malles cabines, porteurs... et guillaume qu'y faisait il ? Et bien il courtisait la fille du sous-chef de gare Jeanne Etchegaray elle était basque est-ce nécessaire de le dire. Il eut du succès puisqu'il l'épousa le 28 novembre 1873 à à l'église d'urrugne ; il avait 25 ans elle en avait  tout juste 22 puisqu'elle était née le 29 octobre 1851 !  Une précision importante, l'acte de mariage mentionne que Léonarde était consentante !! elle avait envoyé une procuration signée à Bergerac le 13 novembre avec une croix bien sur.

Léonarde et ses enfants

Aux rares repas de famille mon père et surtout mon oncle évoquaient   la personnalité de Léonarde. On disait qu'elle était une forte femme, il ne s'agissait pas de mensurations car il parait qu'elle était maigre au teint mat mais du caractère...très affirmé ! Elle eu donc 7 enfants Marie, Guillaume, Zélie, Firmin, Louise, Jean et julie.  La vie été mouvementée à l'auberge des trois marchands et tout et tous devaient marcher à la baguette de Léonarde elle avait l'oeil à tout et s'occupait particulièrement de la cuisine. On raconte qu'elle avait accouché au milieu d'un service du déjeuner et repris sa place aux fourneaux pour le service du soir. Pas étonnant qu'après 9 ans de bons et loyaux services, Firmin rendit l'âme le 4 janvier 1864.
Son décès fut déclaré à l'état civil par le voisin d'en face, un certain sieur Maurice que Léonarde épousera le 6 février 1865, suivi, je suppose, quelques mois plus tard par la naissance de Charles-Pierre encore que ma cousine Annette émette  l'hypothèse d'un Charles et d'un Pierre . A ce stade on est plus à un près !! Ce n'était cependant pas l'avis des enfants Maury qui prirent la défense posthume de Firmin. On évoque alors des roues de charrette mal fixées, des chevaux qui s'emballent.....
Les enfants, bien sur, aidaient leurs parents dans les tâches hôtelières et principalement les deux ainés Marie qu'on appelait Anne ( ah cette manie du prénom d'usage ça complique les recherches généalogiques) et Guillaume mon arrière grand-père. Marie-Anne savait lire et écrire contrairement à Léonarde, heureusement la comptabilité était plus simple que de nos jours, elle devait être assez jolie et tenait de sa mère un caractère certain ; il arriva ce qui devait arriver, elle tomba amoureuse d'un client Firmin (encore un) Mailhes il était colporteur et descendait   avec carriole et cheval de son Auvergne natale pour vendre au porte à porte toiles de coton ou de métis pièces de linon, baptiste et tout autre production drapière. Les amoureux  songeaient au mariage mais Marie-Anne avais juste 16 ans et cet épisode se passant durant le veuvage de Léonarde  il fallait son autorisation qu'elle refusa  bien sur . Que faire, pour Marie-Anne vraie fille Maury, pas question de céder elle laissa passer quelques jours puis présenta à sa mère un papier au milieu du courrier de l'hôtel et Léonarde signa...le  consentement  . Le mariage  eut lieu en secret puis vint le jour du retour en Auvergne il fallut bien avouer, ce qu'elle fit ; Léonarde ne dit mots, elle partit à la lingerie prit deux draps et une douzaine de serviettes y ajouta une miche de pain prise à la cuisine donna le tout à sa fille et lui montra la porte.

1855

Que c'est il passé en cet année 1855 ? il y eût, aux Champs de Mars, l'exposition universelle,  le fameux classement des vins de Bordeaux, la naissance d'Emile Verhaeren et le décès de Gérard de nerval ; le 27 octobre, le Sieur Firmin Maury acquit, par jugement d'adjudication sur les poursuites en saisies immobilières pratiquées au préjudice du Sieur Lescombes , aubergiste, les immeubles situés place de l'Ormiere dénommés l'auberge des trois marchands il ne se doutait pas qu'il scellait le destin de cinq générations.
 Je sais peu de chose de Firmin, mon arrière arrière  grand-père, il est né à Bergerac en 1813,     fils de Jean-Jacques Maury boulanger né aussi à Bergerac en 1783 lui même fils de Jean-Baptiste également boulanger né en 1764 près de Toulouse à Castelnau d'Estretefonds sans doute fils de Jean-Antoine Maury. Sept générations dans la farine . Il décède le 4 janvier 1864 ;    entre temps il épouse Léonarde Bonnamy de douze ans sa cadette et lui fait sept enfants !!
Il n'y a bien sur aucun document visuel de Firmin ou de Léonarde mais beaucoup d'histoires sur les démêlées des frères et surtout des soeurs. Quant à l'auberge, ou j'entrerai quelques jours après ma naissance le 28 octobre 39, elle devint après beaucoup d'agrandissements  l' Hôtel de Bordeaux Place de la Sous-Préfecture puis place Gambetta. Voici une photo prise vraisemblablement avant 1914.

4 octobre 2009

Puis ce fut l'été 2008

Avec l'habituel et si agréable va et vient des enfants et petits-enfants, les baignades à la piscine, les repas au jardin, l'anniversaire de Frédéric.


et ses jardins pour clore ce voyage


L'Alcazar


Passé la porte del Leon on remonte le temps c'est un monde de raffinement: murs de dentelles, stucs colorés, bassins, marbres des colonnes, azuleros... C'est aussi un merveilleux exemple de création commune d'artistes musulmans juifs et Chrétiens. Le West-Eastern Divan Orchestra a bien sa place à  Séville