27 octobre 2011

RETRO CASTING

Ses excellentes réflexions me donnent à réfléchir ! et puisque demain je fête mes 72 automnes je pause la question : qui m'engage pour un remake des pubs, pardon des réclames Bébé Cadum ? ou peut-être les laines Phildar ?
j'espère que les rétro-bébés vont fleurir dans les blogs-amis.





26 octobre 2011

Florence encore.


Nous en étions au mercredi de notre séjour florentin, que  le temps passe vite, il ne reste que deux jours et tant de choses à voir. Ce matin le programme nous amène sur l'autre rive de l'Arno. Rendez-vous obligatoire pour admirer à Santa Maria del Carmine les fresques de la chapelle Brancacci. A 10h nous sommes seuls devant la porte du couvent puis juste avant l'ouverture arrive un groupe d'une dizaine de français avec guide. Comme à Padoue la visite qui dure 20 minutes est précédée d'un film retraçant l'histoire mouvementée de la chapelle, de plus nous bénéficierons des excellents commentaires du guide italien accompagnant le groupe.
 Masolino  commença ces fresques en 1424, sur commande de Felice Brancacci, neveu d'un riche drapier Florentin qui fut à l’origine de la construction de la chapelle, elles racontent la vie de Saint Pierre. Après le départ de Masolino en 1425, c’est Masaccio qui reprit son travail. Son nom est d’ailleurs celui qui est le plus fréquemment associé à celui de la Chapelle en raison de l'avant-gardisme de son style : perspective, réalisme... En 1428, à l’âge de 26 ans, Masaccio meurt dans des circonstances mystérieuses et c’est alors Filippino Lippi qui achève les fresques. Elles ont été restaurées entre 1981 et 1991 suscitant quelques polémiques notamment sur la suppression des feuilles de lierre qui couvraient la nudité d'Adam.




Masolino Saint Pierre ressuscitant Tobie
Fresque du haut Le paiement du tribut Masaccio
En bas Lippi et Masaccio Saint Pierre ressuscite le neveu de l'Empereur
Masaccio détail paiement du tribut
Masaccio Saint Pierre guérissant les malades
Masaccio 
Filippino Lippi autoportrait

Lippi L'Ange délivrant Saint Pierre
Nos 20 minutes furent bien courtes ! En flânant dans l'Oltrano quartier des antiquaires (et d'un libraire un peu désordonné )  nous regagnions le ponte Vecchio ....

 Le déjeuner est prévu sur les conseils d'un ami blogueur  à la brasserie Cibreino à l'autre bout de la ville, nous y arrivons affamés, malheureusement  les portions bonnes mais congrues nous laissent sur notre faim d'autant plus que le troquet ne sert pas de café un comble en Italie. Quelques mètres plus loin nous avons découvert une sympathique pâtisserie qui  nous a permis à coup de babas et autres délicatesses de calmer notre appétit  boire un excellent ristretto et arriver à nouveau de bonne humeur à Santa croce.


Est-ce la fatigue ou les travaux empêchant de voir le coeur ? cette église m'a laissé assez indifférent. Elle renferme maintes sépultures des gloires de Florence si bien qu'on ne sait  où poser les pieds ! Michel-Ange repose ici contre sa volonté sans doute horrifié pour l'éternité par les trois  insignifiantes et mièvres muses éplorées qui entourent son tombeau.  


La chaire par contre est splendide oeuvre de Benedetto da Maiano on y monte... en traversant le pilier !  Il ne faut pas oublier que l'espace au sol était vendu aux riches florentins car être enterré ici constituait une preuve d'humilité susceptible d' ouvrir les portes du Paradis. La famille qui offrit la chaire dut acheter l'empreinte au sol !



 On regrette l'état des fresques de Giotto cependant bien émouvantes dans leur simplicité.
Puis on gagne la chapelle Pazzi et les restes du crucifix de Cimabue cruellement endommagé lors des inondations de 1966 et les visites de la journée s'achèvent par la dégustation de gélati  VIVOLI un régal !








24 octobre 2011

PERSEE jusques au fond du coeur...


  Persée de Cellini resplendit sous le soleil matinal, il est éblouissant, tout l'art tout l'esprit de la Renaissance à son apogée sont rassemblés dans ce bronze. Plus encore que le David je suis fasciné par cette oeuvre. Elle dégage une aura extraordinaire et tant d'interrogations. Son auteur tout d'abord, Benvenuto Cellini, orfèvre, sculpteur, écrivain  mais aussi voleur et meurtrier à l'existence hors du commun, connue et sans doute enjolivée à travers son autobiographie . Il revient à Florence après un séjour en France à la cour de   François 1er, Cosme de Médicis lui commande alors cette statue prévue d'abord en marbre mais qu'il réalisera après bien des vicissitudes en bronze, de moindre dimensions, trois mètres tout de même,  présentée sur un socle de marbre de même hauteur. Cosme 1er avait voulu le Persée en opposition à la Judith exécutée par Donatello pour la famille Médicis, mais devenue ensuite le symbole de leur chute. Il devait représenter la restauration de leur pouvoir  en même temps qu'une mise en garde contre toute nouvelle  rébellion. Ce devait être la victoire du bien contre le mal. Mais alors pourquoi la tête de Méduse est l'exacte réplique de celle de Persée, même forme de visage, même nez, même yeux baissés, les boucles des cheveux de l'un sont identiques aux serpents de l'autre...Persée le héros, Méduse le monstre ne font -ils qu'un ? Il y a aussi cette fabuleuse impression du corps ailé de Persée semblant jaillir de celui tordu de Méduse dont le corps morcelé a la vitalité du serpent, le bien pourrait-il naître du mal  ? Et si cette oeuvre n'était autre que la représentation de son auteur et de son art ? N'est-il pas curieux que le seul vêtement porté par ce corps splendide soit un ruban gravé du nom du sculpteur ? L'art peut dénoncer et être plus puissant que l'épée. Ce  Persée au visage innocent, éphèbe au regard baissé indifférent à son acte peut reprendre son vol, il a rendu Benvenuto Cellini immortel. 









Le coq au noir

Black is black
On y laisse des plumes mais avec panache !

LOS BRAVOS - "BLACK IS BLACK"