23 octobre 2010

LE BAVAROIS DE DIMANCHE

Pour utiliser les pommes du jardin on va faire un Bavarois aux pommes :

C'est un peu long à expliquer mais très rapide à faire.

Préparer une compote avec 250 g de pommes coupées en lamelles, un peu d'eau une giclée de citron et c'est tout. Mixer quand c'est cuit.

Pendant que la compote cuit peler et
couper en petits cubes 250g de pommes les passer à la poêle avec 20g de beurre faire légèrement dorer en ajoutant 2 cuillères a soupe de sucre.



Faire une crème anglaise : faire bouillir 25 cl de lait avec une demi gousse de vanille fendue, blanchir au fouet 3 jaunes d'oeuf et 100g de sucre en poudre, verser le lait bouillant tout en battant, remettre à cuire à feu doux sans cesser de remuer jusqu'à 84° (l'investissement d'un thermomètre de cuisine est vite amorti en pâtisserie)



Ramollir à l'eau fraiche 5 feuilles de gélatine, les ajouter à la crème anglaise, mélanger avec la compote ajouter une cuillère de calvados.

Monter 20 cl de crème fleurette entière en chantilly en ajoutant une cuillerée à soupe de sucre glace.



Quand la crème anglaise commence à prendre mélanger délicatement à la chantilly, ajouter les pommes.

Remplir les verrines  et mettre au réfrigérateur jusqu'à demain.

Si on veut faire plus "mode" ne pas mélanger les pommes caramélisées, les déposer au fond des verrines puis remplir avec l'appareil à bavarois.


Voilà si la compote est faite à l'avance tout cela est prêt en 30 minutes, aujourd'hui sous la surveillance du premier rouge-gorge. 


Juliette Gréco - Coin de rue

C'est la foire




On fait un petit bond dans le passé un peu moins lointain, dans les années cinquante la chambre de commerce et la municipalité de Bergerac rétablissent la traditionnelle foire exposition. Tous les deux ans, la dernière semaine d'aout, la place principale est cernée de palissades,  machines agricoles, voitures, meubles, nouveautés ménagères vont être présentées aux chalands, mais ce sont les spectacles du soir qui attirent la foule, pour une somme modique, le spectateur reste debout, on a droit à toutes les grandes vedettes (on ne disait pas stars) de l'époque. Gilbert Bécaud, Mouloudji, Trenet, Les Compagnons de la Chanson, Gloria Lasso, André Claveau, et tant d'autres dont Juliette Gréco par exemple.
La pluspart de ces artistes logeaient à l'hôtel,  évidemment je ne manquais pas de solliciter des autographes voire de les photographier dans le jardin comme ce fut le cas pour G. Bécaud. (ou est  cette photo!) Mon cousin André ne manquait pas cette semaines de vacances avant la rentrée des classes et tous les soirs nous étions au spectacle.
La soirée de Juliette Gréco fut des plus mouvementée, il faut dire que la chanteuse avait passé les premières années de guerre à Bergerac, elle avait fréquenté le collège de filles avec comme professeur de français la commédienne Hélène Duc, et regagna Paris après l'arrestation de sa mère résistante de la première heure. La foule était donc particulièrement dense. Le tour de chant commença bien mais au premier rappel la chanteuse s'éclipsa, nous aussi d'ailleurs car il fallait vite rentrer à l'hôtel pour l'accueillir et solliciter l'habituelle autographe. Ce refus d'un ou deux bis auxquels il était habitué ne fut pas du gout du public et les noms d'oiseaux voir des objets volants envahirent la  scène, le spectacle se déroulant sur un kiosque à musique au centre de la foire, impossible pour les artistes de quitter les lieux...  Nous étions revenus à l'hôtel  et patientons derrière la réception, le temps fut long avant l'arrivée d'une noire furie hurlant les cons, les cons, heureusement Philippe Lemaire qui l'accompagnait trouva le moyen de la calmer et nous eûmes nos autographes !!!!
La foire  a toujours lieu tous les deux ans fin aout sur un site spécifique en dehors du centre ville, un grand chapiteau et un espace couvert avec chaises remplace le kiosque parti au jardin public, la place de la République a perdu la moitié de ses platanes, on a creusé un parking, les spectacles sont toujours là mais les stars sont trop chères... Ah si Adamo est revenu.

21 octobre 2010

La nuit la plus longue




Une carte postale du hall et du salon de l'hôtel pris de la réception visible sur la photo du bas  
avec mes parents derrière le comptoir, devant, Léonce et Hector qui figuraient sur la photo du personnel prise en 1938 commentée il y a quelques jours. A part le standard téléphonique et le calendrier BNCI  tout était identique en aout 1944.
La Dordogne, dès le début de la guerre, a été un haut lieu de résistance, c'est à quelques kilomètres de Bergerac que le premier poste émetteur entre en action dès l'été 1940. De nombreux réseaux vont quadriller  la région harcelant l'occupant. En cet été 44 les signes du repli  de l'armée allemande vers la normandie se précise. Les officiers qui occupent l'hôtel évoquent sans se méfier la situation, ils ne se doutent pas que mon  oncle parle couramment et comprend leur langue. Il apprend donc que le départ est pour bientôt. Mes parents évoquaient rarement cette époque, une histoire par-ci par-là comme par exemple les descentes à la cave de nuit, il y avait une bouilloire,   ma mère et mon oncle décachetaient à la vapeur les enveloppes envoyées de la région et destinées aux officiers, s'était souvent des dénonciations comme la chaudière était à côté elles disparaissaient sans laisser de traces. Dommage de n'avoir pas posé plus de  questions.
Le départ de l'armée est fixée au 21 aout, depuis des semaines les représailles s'intensifient, pas un jour sans fusillades, sans destructions, le village de Mouleydier est réduit en flammes, que vont-ils faire ? bruler l'hôtel peut-être...
Le soir ma grand-mère part chez sa soeur, ma mère et moi chez mes grands-parents Guichard, mon oncle et mon père restent à l'hôtel, un couchera dans le comptoir du bar et l'autre derrière le piano, que la nuit a du être longue. Chez mes grands parents, nous nous sommes installés tous les quatre dans la grande chambre à deux lits donnant sur la rue, pas question de  se séparer, dans la nuit, nous sommes réveillés par une rafale de mitraillette,  le mur de la maison en porte encore la trace et moi le souvenir !
On ne voit pas bien sur la photo, il y a  un  bronze sur le piano, un homme à moitié nu sur un rocher, avec si je me souviens bien des ailes, sur le socle de marbre une petite plaque en laiton "LA LIBERTE BRISANT SES CHAINES.
L'armée allemande n'a mis le feu qu'à  la caserne. La Dordogne à fait partie des départements métropolitains qui se sont libérés eux-mêmes des nazie.  

Couleurs d'automne

Pour faire une suite aux couleurs de l'été des Idées Heureuses un autre tableau de Ch. Camoin aux chaudes couleurs de l'automne.

Lola à l'ombrelle jaune 1920 col. particulière

20 octobre 2010

« Bon Dieu ! Mais c'est... Bien sûr ! »


La solution à tous les problèmes ?...publicité publiée dans "l'Abeille de la Nouvelle-Orleans" en 1907...

Premiers souvenirs




















Qui est cet enfant ? quel âge a-t-il ? je sais que c'est moi, bien sur, mais je me regarde comme si je regardais un inconnu, impression bizarre, déroutante, je ne suis plus toi, tu n'es pas encore moi. Alors à qui souris tu ? que penses tu ? Je n'aurai jamais les réponses.
J'ai l'air heureux, je l'étais sans doute, et pourtant la guerre est là, elle ne me prive pas, j'ai bonne mine, cependant, c'est à cet endroit précis que je vais la ressentir de façon indélébile.   Une explosion, sabotage à la poudrerie de Bergerac, raid aérien je ne sais plus, souffle les portes derrière moi, les vitres volent en éclats, j'éprouve une peur panique, je crie, je pleure, je cours, c'est tout, le flash a fait son oeuvre ce souvenir s'imprime à tout jamais. Il a pour compagnie le hurlement de la sirène la nuit, la course vers l'abri  dans le jardin, mes pleurs lorsque j'oublie mon ours en peluche, la vue de mon père partant le chercher, l'oppression d'être sous terre, le silence, le noir, l'angoisse omniprésente.
Quel était mon quotidien ? seuls les moments exceptionnels submergent, comme cette après-midi ou mon grand-père Guichard m'amena sur  les manèges, tout d'un coup la sirène retentit, nous rentrâmes aussi vite que ses rhumatismes et mes petites jambes le permirent...je revois les fumées noires, j'entends le bruit sourd des explosions, je sens ses doigts noueux  tenant ma main. Il y a la présence verte de blindés dans le jardin, il y a la fête organisé par les allemands dans ce même jardin : au grand dam de ma grand-mère ils avaient déménagé le piano du salon, accroché des guirlandes de lanternes en papier...la nuit a été bruyante, un vague souvenir de voix gutturales... Les moments joyeux je les ai oubliés, seules les photos me les rappellent comme ces promenades en voiture à cheval avec mon père et mon grand-père.             
Dans ce monde en miniature, une bonne cinquantaine de personnes se côtoyant, parfois se cachant les uns des autres, j'étais le seul enfant. Situation à la fois privilégiée mais qui me fait ressentir à posteriori un sentiment de solitude; j'étais l'enfant en blanc dans l'univers des dames en noir.







  

19 octobre 2010

QUAND J'ETAIS BRABOUILLEUR

FLEURS-DANCE A AMSTERDAM

Si j'osai je l'intitulerai le Lys dans la vallée 

EUROPA-BOUFFE

On peut dire match nul entre Munich et Barcelone...

Barcelone


Barcelone
Barcelone


Munich
Munich
Munich
Munich
Munich

Barcelone

Barcelone

18 octobre 2010

Ol' Man River - Paul Robeson



Décidément hier était une journée "mémories" après Gilbert Bécaud chantonné par  Eddy Mitchell, Ol man river et le plaisir de revoir Show Boat un régal, les voix, attention que je ne déclenche pas un tollé comme ce pauvre Mr Guerlain  fabuleux créateur des plus beaux parfums du siècle dernier, donc les voix des Noirs sont superbes et celle -ci en particulier.

17 octobre 2010

Une chanson entendue cet après midi à la télé...souvenirs,souvenirs

Mousse express

Que faire quand on a prévu de faire une tarte aux figues et qu'on se lève à dix heures... une mousse au chocolat express qui demande une petite demi-heure de préparation et qui sera mangeable après deux heures de frigo, ce sera parfait pour le dessert de ce dimanche qui ne se dégustera que vers 14h.

Pour six verrines  appelées  ramequins dans mon enfance !!

Faire bouillir 20 cl de lait,
Le verser en deux ou trois fois sur 200 grs de chocolat noir râpé (je fais 150 de noir et 50 de lait)




Bien fouetter tout en maintenant le mélange à 45°,



Ajouter deux jaunes d'oeuf puis 40 grs de beurre coupé en petits cubes et mixer,
Monter 20cls de crème fraiche (de la vraie pas de l'allégée) avec un cuillerée à soupe de sucre glace,
Incorporer au chocolat qui doit être autour de 35°


On obtient une crème assez liquide que l'on verse dans les verrines.


Mettre au réfrigérateur au moins deux heures



Voilà le résultat, mais laisser rassir une nuit donne un meilleur résultat.
Petit secret je mets toujours une pincée de piment d'Espelette dans mes préparations à base de chocolat...
Variantes possible zestes d'oranges confites...