27 avril 2012

Haendel, Orlando, Jacobs.

Et tout d'abord comment doit-on orthographier le patronyme de ce compositeur allemand naturalisé anglais ? La question ne se posait pas il y a quelques années, c'était Haendel un point c'est tout, hors on le découvre très souvent écris sans e, à l'anglaise parait -il... mais là n'est pas le sujet de ce petit billet qui n'à pour but que de faire part d'une bien agréable soirée.
 Non je n'ai pas fait la valise pour Bruxelles, juste hier soir après diner, gagné le canapé et sur Mezzo écouté la retransmission d'Orando : un régal.
Pour faire savant, c'est si facile avec le net, je rappellerai, ce que je ne savais bien sur pas avant-hier , qu'Orlando fut créé à Londres le 27 janvier 1733 alors qu'Haendel est au sommet de sa gloire et de son talent, avec dans le rôle titre Senesino, célèbre castrat natif de Sienne au caractère belliqueux, Il fut renvoyé de Dresde pour avoir déchiré sur scène la partition d'un autre chanteur. Le livret inspiré de l'Arioste a déjà été utilisé par Scarlatti.
Orlando est ballotté entre Amour et Mars, entre la passion et le devoir. Il est éperdument épris d’Angelica. Cette dernière a une relation avec Medoro et ne partage pas l’amour d’Orlando. Celui-ci est rongé par la jalousie. Dorinda est tout aussi malheureuse en amour – ses sentiments pour Medoro ne sont pas non plus partagés – mais elle accepte sa situation avec résignation. La passion d’Orlando pour Angelica devient de plus en plus destructrice. Orlando sombre dans un état de folie et cherche la mort d’Angelica et de Medoro. Le magicien Zoroastro intervient et tente de ramener Orlando à la raison.
Ma réticence aux mises en scène "modernes" s'est vite envolée devant ce décor intemporel, seule la tenue   un peu trop à la John Wayne au débotté  du héros m'a un peu gênée : la lourdeur des rangers s'accordent mal à la finesse de la musique traduisant si bien la dualité des sentiments.
Je laisse à plus qualifié, un passera peut-être par là, le soin de juger la distribution, juste dire combien j'ai aimé le jeu de Bejun Mehta et la voix de Sunhae Im. Le jeune orchestre B Rock dispensait sous la baguette de René Jacobs de splendides sonorités. Une très belle soirée avec cependant un grand regret : ne pas avoir enregistré ces moments de pure beauté.