22 janvier 2012

Alors et l'Angélico tu n'en parles pas ?


Si bien sur mais par où commencer ?
Et bien par le début ! as tu fait un bon voyage  ?
Un voyage sans histoire, j'aime le train, on se laisse aller, on peut fermer les yeux, écouter,  c'est très musical un train qui roule, on est sur une portée à deux lignes avec quelques aiguillages en guise de notes! Il y a dans le train une impression étonnante d'immobilité et de vitesse, j'aime voyager dans le sens inverse de la marche on peut voir passer le futur !  
Tu t'égares mon cher !
Oui, j'arrive à l'exposition, j'avoue, non pas de la déception mais une impression de n'avoir pas su apprécier, un peu comme on croise un ami sans prendre le temps de l'écouter... l'écoute, elle est autant visuelle qu'auditive et pour les deux j'avais quelques difficultés .
A vrai dire je ne vois pas...
Et bien moi non plus ! je pensais que cette nocturne un dimanche serait le moment idéal, en fait un monde fou envahissait les salles, arrivés trop tôt il fallut patienter  devant une tasse de thé et une triste tarte aux myrtilles avant d'être autorisés à pénétrer dans les lieux. Les salles sont dans la pénombre, on retrouve le bel escalier et Tiepolo... 
Un peu fané non ?
J'ai trouvé aussi, enfin on arrive aux salles et là encore on fait la queue ! mais ce n'est pas grave j'en profite pour  allumer  l'Iphone chargé de commenter la visite.
Dis donc à ton âge tu sais utiliser un tel gadget ?
Presque car j'ai oublié les écouteurs  dans la valise, impossible de ressortir louer un audio-guide, on visitera à l'aveugle !!!
Et je présume que la foule ne permet pas facilement la lecture des cartouches !
On y arrive  il faut bien mais l'humeur est chagrine comme Ma Dame qui m'accompagne...
Quelques photos peut-être ?
Même pas elles sont interdites...
Tu sais braver les interdits du moins dans les musées.
A condition de se cacher dans une embrasure de porte ici c'est impossible trop de monde, un lent cheminement de tableau en tableau, il faut suivre...
Cela n'a pas de sens !
Détrompe toi impossible de faire demi tour c'est la collision assurée.
Je devine comment vous avez fin  la soirée, tous les deux au lit, chacun un écouteur à l'oreille, penchés sur l'iphone à regarder tranquillement les tableaux.
Oui et en plus tu peux zoomer !!!! 
Et alors qu'as tu vu en zoomant ?
La lumière, la fraicheur, les bleus de Fra Angélico la délicatesse de ses visages , la découverte de Zanobi Strozzi et de Baldovinetti que j'ai retrouvé le lendemain au Louvre, mon admiration pour Lippi la technique et la modernité de certains fonds d'or. 
A propos de technique elle en parle beaucoup mieux que toi. 
Je sais, après de tels billets je n'ose plus traiter le sujet. Lui aussi nous livre un récit captivant.
Alors pour conclure ?
Comme dit la chanson : Non rien de rien je ne regrette rien !!!

Les photos sont glanées sur le net.






4 commentaires:

  1. Ni Elle ni Lui ne parle mieux que ce que vous dites ici... Passionnant Robert, passionnant... Un vrai plaisir, chacun à sa voix pour décrire ce qu'il voit.

    Bises du matin

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  2. Ton billet plein d'humour fait passer l'amère déception : c'est de plus en plus le fait de ces expositions "marketées", merchandisées, en un mot rendues rentables mais de moins en moins fréquentables. Et on jure qu'on ne nous y reprendra plus !!!! Vive l'ipod Robert (hum, j'espère que Marie Josée ne va passer par là, car elle va me dénoncer, je suis nettement plus nulle que toi, la dernière fois ce ne sont pas les écouteurs que j'avais oubliés, mais l'ipod lui-même, malgré le téléchargement prévu à l'avance !!).

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  3. a wonderful sight to behold
    Merci beaucoup ( if a little gruesome !!) fay

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  4. C'est vrai que c'est passionnant ce récit où le moi se dédouble, on se croirait dans un roman à deux voix, comme chez Nathalie Sarraute! Je suis comme Danielle, je plussoie!

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